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Dépistage du sida

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prise de sang Thinkstock
 

L'objectif principal du dépistage du sida est la détection précoce de l'infection par le VIH, ce qui permet une prise en charge rapide sous forme de traitements et diminue le risque de transmission et d'évolution jusqu'au stade du sida. Également, savoir que l'on est infecté par ce virus permet d'apprendre à vivre avec.

À noter : depuis 1999, l'Organisation mondiale de la santé préconise de remplacer l'acronyme MST par IST (Infections sexuellement transmissibles) afin de signifier que, contrairement à une maladie, on peut être porteur d'une infection sans en présenter les symptômes.

Test du VIH : qui est concerné ?

Le dépistage s'adresse à toute la population. Cependant, il est systématiquement proposé dans certaines circonstances :

Bon à savoir : en France comme dans le reste du monde, le dépistage, la prévention et le traitement du VIH sont plus faibles chez l’homme (seuls 30 % font le dépistage) que chez la femme.

Les différentes techniques de dépistage du sida

Il existe plusieurs techniques de dépistage du sida. Cependant, les principaux tests présentent les caractéristiques suivantes :

  • Ils sont réalisés à l'aide d'une petite quantité de sang.
  • Le résultat s'obtient en quelques jours, parfois le jour même à l'aide des tests de dépistage rapide.

Test combiné

Le test combiné consiste en la recherche des anticorps VIH-1 et VIH-2 et de l'antigène p24 (virus). Ce premier test de dépistage du VIH est ce que l'on nomme un « test de débrouillage » :

  • S'il est négatif, on exclut l'infection par le VIH (sauf si l'infection supposée au VIH a eu lieu dans les 6 semaines précédant le test de dépistage).
  • Si ce test est positif, on pratique un nouveau prélèvement et on passe à un second test, beaucoup plus sensible et efficace, appelé western blot (littéralement : transfert de protéines ; technique de biologie moléculaire qui repère des protéines spécifiques sur une membrane) :
    • Si ce test est positif, l'infection par le VIH est confirmée.
    • Si le test est négatif, il s'agit d'une erreur d'identification.

En 2017, 5,6 millions de sérologies VIH ont été réalisées par les laboratoires de biologie médicale, soit une augmentation de l’activité de dépistage de 12 % entre 2010 et 2017.

Source : Santé publique France.

Test de dépistage rapide ou TDR

Le test de dépistage rapide (ou TDR) tire son qualificatif du fait qu'il ne requière pas de prélèvement sanguin par intraveineuse :

  • Il suffit simplement de pratiquer une petite piqûre à l'extrémité d'un doigt à l'aide d'un dispositif à usage unique.
  • La goutte de sang ainsi obtenue est analysée grâce à un dispositif de test.
  • Le résultat est connu au bout de 20 min :
    • Un résultat négatif du TDR permet d'exclure l'infection par le VIH, sauf si l'exposition date de moins de 3 mois.
    • Tout résultat positif du TDR devra être confirmé par un test western blot, pour affiner l'analyse et éliminer un résultat faussement positif.

Il est effectué dans les centres de dépistage. Un arrêté du 16 juin fixe les conditions de réalisation de ces tests en milieu médico-social ou associatif et autres centres et établissements autorisés.

Bon à savoir : grâce à ces tests rapides, la proportion de personnes connaissant leur statut vis-à-vis du VIH est passée de 12 à 60 % entre 2005 et 2015, ce qui a permis à 80 % des personnes diagnostiquées séropositives d'être placées sous traitement antirétroviral. Néanmoins, en 2017, 30 % des découvertes de séropositivité restaient trop tardives (c'est-à-dire à un stade avancé de l’infection à VIH).

Où se faire dépister pour le VIH ?

Il existe de nombreux lieux où pratiquer le test du VIH :

  • chez votre médecin traitant ;
  • chez votre gynécologue ;
  • chez un dermatologue ;
  • au Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) ;
  • au Centre d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST) ;
  • dans des laboratoires publics ou privés.

Le test de dépistage de l'infection par le VIH est désormais possible sans avance de frais et sans ordonnance dans tous les laboratoires de biologie médicale (article 77 de la loi n° 2021-1754 du 23 décembre 2021 de financement de la sécurité sociale pour 2022).

Bon à savoir : le décret n° 2019-112 du 18 février 2019 élargit les missions des services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé. Ces services peuvent désormais prescrire aux étudiants un dépistage de l'infection par les virus de l'immunodéficience humaine et orienter vers des professionnels de santé pour une prise en charge adaptée (article D. 714-21 du Code de l'éducation).

Dépistage du sida : le développement de l'autotest

L'autotest, composé d'un dispositif à usage unique permettant de tester soi-même et simplement (à partir d'une goutte de sang) sa séropositivité, est commercialisé depuis le 15 septembre 2015.

  • Il est mis en vente en pharmacie, sans ordonnance.
  • Le test se fait à partir d'une goutte de salive ou de sang.
  • Le résultat est disponible en 15 minutes.
  • Fiable à 99 %, son efficacité n'est cependant pas assurée si l'infection présumée au VIH remonte à moins de 3 mois.
  • Le coût d'un autotest est de 20 à 30 € (25 € en cas de TVA à 5 % comme pour le préservatif), mais certaines associations le distribuent gratuitement (action soutenue par l'OMS).

Si le résultat est positif (représenté par 2 barres), un test dans un centre ou chez son médecin reste incontournable afin de confirmer le diagnostic.

Bon à savoir : l’autotest a permis de doubler la fréquence du dépistage du VIH chez les hommes homosexuels.

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