À noter : depuis 1999, l'Organisation mondiale de la santé préconise de remplacer l'acronyme MST par IST (Infections sexuellement transmissibles) afin de signifier que, contrairement à une maladie, on peut être porteur d'une infection sans en présenter les symptômes.
L'hépatite C (ou VHC) fait partie des virus hépatotropes (liés au foie) et est considérée comme le virus le plus virulent des MST. Comme l'hépatite B, il s'attaque au foie. L'absence de symptômes y est plus élevée. Enfin, les traitements existent, mais sont parfois difficiles d'accès et aucun vaccin n'a été mis au point à ce jour.
Définition du virus de l'hépatite C
Transmise principalement par le sang, l'hépatite C est une infection causée par un virus qui s'attaque au foie et provoque une inflammation de cet organe. La grande majorité (80 %) des personnes infectées par le VHC ne présente aucun symptôme. Cette maladie peut avoir de graves conséquences :
- Souvent, une personne apprend qu'elle est infectée par l'hépatite C une fois que le foie est déjà sévèrement atteint, soit des années après la contamination.
- L'inflammation causée par le virus peut évoluer vers une hépatite chronique, une cirrhose et in fine, un cancer du foie.
Contrairement à l'hépatite B, il n'existe actuellement aucun vaccin contre l'hépatite C, même si les recherches avancent à grand pas. Le traitement passe par des médicaments antiviraux, aujourd'hui disponibles et permettant de soigner l'infection. Cependant, ils restent chers et peu accessibles, surtout dans les pays pauvres.
Bon à savoir : comme pour l'hépatite B, le traitement du VHC n'est pas systématique, puisque le système immunitaire est, le plus souvent, capable d'éliminer le virus de lui-même.
Épidémiologie de l'hépatite C
L'hépatite C connaît une répartition dans le monde moins large que l'hépatite B et concerne des catégories de populations plus ciblées.
En France
L'épidémicité du VHC (tout comme du VHB) est faible en France : la prévalence de l'hépatite C est inférieure à 1 %. Une grande partie de la population ne connaît pas son statut de séropositivité en raison des symptômes rarement présents avant un stade avancé de la maladie, ce qui pose un vrai problème de santé publique.
Mais les populations les plus exposées à l'hépatite C sont les usagers de drogues injectables (44 % d'entre eux, selon la dernière enquête de l'Institut National de Veille Sanitaire en 2004). Cela est dû à de mauvaises utilisations du matériel d'injection, souvent non stérilisé et partagé.
Dans le monde
Selon l'Organisation mondiale de la santé (avril 2014), 130 à 150 millions de personnes dans le monde sont porteuses chroniques de l'hépatite C. Même si la maladie touche tous les pays, ces personnes se trouvent principalement en Asie centrale et orientale et en Afrique du Nord.
Transmission de l'hépatite C
Le virus de l'hépatite C est présent dans le sang et ne se transmet que par ce biais. La contamination se fera donc si un individu atteint par le virus a un contact sanguin avec une personne saine. Par conséquent, les situations et comportements suivants seront considérés comme risqués :
- usagers de drogues en intraveineuse (matériel d'injection non stérile ou réutilisé) ;
- contact d'un individu sain avec des dépôts de sang contaminé, dans des centres de soins aux règles d'hygiène douteuses :
- matériel médical mal stérilisé (seringues et aiguilles, notamment) ;
- lors de transfusions de sang dans certains pays où le dépistage des dons n'est pas systématique).
- après une piqûre accidentelle (1 à 10 % des cas de contamination) ;
- transmission de la mère à l'enfant (risque estimé à hauteur de 5 %) ;
- transmission sexuelle (l'hépatite C est considérée comme une MST bien que le risque soit relativement faible lors d'un rapport classique ; il est augmenté lors d'un rapport sexuel traumatique ou chez les homosexuels).
La prévention du VHC passera donc par des gestes d'hygiène méticuleux : seringues à usage unique, stérilisation sans risque du matériel médical, dépistage des dons de sang...
Bon à savoir : à compter du 1er janvier 2018, les personnes décédées atteintes d’une hépatite virale peuvent recevoir des soins funéraires après leur décès.
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