À noter : depuis 1999, l'Organisation mondiale de la santé préconise de remplacer l'acronyme MST par IST (Infections sexuellement transmissibles) afin de signifier que, contrairement à une maladie, on peut être porteur d'une infection sans en présenter les symptômes.
Les infections génitales non MST (basses et hautes) peuvent parfois présenter des symptômes similaires à certaines MST. Souvent anodines, elles nécessitent cependant de voir son médecin pour éviter d'éventuelles complications. Ce qui les distingue des IST, c'est bien entendu la non-transmission de l'infection lors les relations sexuelles.
Infections génitales basses non MST
Les infections génitales basses concernent la vulve et le vagin.
Candidose vaginale
La candidose vaginale est relativement fréquente. Elle est le plus souvent responsable d'une vulvo-vaginite favorisée notamment par certains facteurs :
- diabète ;
- grossesse ;
- contraception orale ;
- antibiotique.
Les symptômes sont principalement :
- des brûlures ;
- des démangeaisons ;
- une douleur lors des relations sexuelles ;
- des leucorrhées (écoulements vaginaux) blanchâtres.
Le traitement de ces candidoses vaginales reposera sur un traitement antifongique local de type imidazolé ou fluconazole.
Gardnerella vaginalis
L'agent responsable de la gardnerella vaginalis est une bactérie. Et la principale cause de cette infection est un déséquilibre de la flore vaginale, entraînant :
- des symptômes superficiels avec une vulvite ou une vaginite.
- parfois, des sécrétions vaginales de couleur grise et nauséabondes.
À noter : la contamination du partenaire n'est pas la règle, mais reste possible.
Infections génitales hautes non MST
Elles sont essentiellement dues à une contamination par voie ascendante, c'est-à-dire par un germe issu de la flore vaginale. Cependant, l'infection par une MST de type neisseria gonorrhoeae (gonococcie) ou chlamydia trachomatis (chlamydia) reste possible.
Symptômes et diagnostic
Concernant les infections génitales hautes, le diagnostic se base rarement sur les symptômes, en raison de leur manque de spécificité (simples leucorrhées ou troubles des règles). Des prélèvements bactériologiques seront donc nécessaires. Les seuls germes recherchés, dans ce cas, seront ceux pouvant présenter un risque de complication et de transmission :
- chlamydia : risque de salpingite ;
- gonococcie : recrudescence des souches résistantes ;
- mycoplasme.
Les complications
En l'absence de soins des infections génitales hautes, des complications, sous la forme d’abcès pelviens ou ovariens, ne sont pas rares. Un traitement bien conduit permet généralement d'éviter ces conséquences et d'obtenir la guérison.